Si la qualité de l’air est le premier sujet de préoccupation environnementale des français en 2014, c’est que la pollution atmosphérique a des conséquences directes sur la nature qui nous entoure et notre santé.

Effets sur l’environnement

  • Destruction de la couche d’ozone : elle est due à l’action de certains composés chimiques à base de chlore et de brome (gaz réfrigérants, solvants, gaz propulseurs des aérosols…). Grâce à de nombreuses mesures prises afin de réduire les émissions de ces substances, elle s’est fortement ralentie. (ex. : arrêt total de la production de chlorofluorocarbones en 1994)
  • Altération des écosystèmes : lors des forts épisodes de pollution à l’ozone, la flore peut présenter des maladies ou un ralentissement de croissance. La pollution de l’air impacte également la faune en modifiant la physiologie des organismes qui conduit au déclin de certaines espèces animales. Les précipitations humides (pluie, neige, brouillard, etc.) peuvent aussi s’acidifier sous l’effet des oxydes d’azote et du dioxyde de soufre et altérer les cours d’eau et les sols engendrant un déséquilibre des écosystèmes et un appauvrissement de la biodiversité.
  • Contribution à l’effet de serre et dérèglement climatique : certains polluants produits par les activités humaines contribuent à amplifier l’effet de serre et le réchauffement de la planète entrainant la fonte des glaciers, l’élévation du niveau de la mer, catastrophes naturelles…

Plus d’information : http://www.air-rhonealpes.fr/article/effets-sur-lenvironnement

Effets sur la santé

Les études sur les impacts sanitaires de la pollution atmosphérique

Les études française et européenne se rejoignent sur la mortalité

Une évaluation de l’impact sanitaire à l’échelle de 25 pays de l’Union européenne, réalisée dans le cadre du programme CAFE (Clean Air for Europe) de la Commission européenne estimait qu’en France, en 2005, 42 000 décès étaient en relation avec l’exposition chronique aux particules fines PM2,5 d’origine humaine, ce qui correspondait à une perte moyenne d’espérance de vie de 8,2 mois. Santé publique France a réalisé quant à elle une étude publiée en 2016 (Evaluation Quantitative des Impacts Sanitaires (EQIS): elle estime à 48 000 le nombre de décès par an liés à la pollution, confirmant ainsi le même ordre de grandeur que l’étude européenne.

L’impact de la pollution dans la vallée de l’Arve

Elle est disponible depuis septembre 2017. Elle porte sur les effets à long terme et plus spécifiquement sur les effets sanitaires des PM2.5 à partir d’une méthodologie innovante testée pour la première fois. Des moyennes pondérées de concentrations par communes seront confrontées au cas de décès recensés dans la vallée (étude sur l’exposition aux PM2,5).

Pollution chronique versus pics de pollution

On distingue deux groupes d’effets de la pollution sur la santé :

  • les effets à court terme : ils sont relatifs à une exposition de courte durée à la pollution. Ils sont provoqués notamment par les pics de pollution qui entrainent une hausse importante de concentrations de polluants mais de manière temporaire. Ils surviennent dans des délais brefs et sont à l’origine de troubles tels que : irritations oculaires ou des voies respiratoires, crises d’asthme, exacerbation de troubles cardio-vasculaires et respiratoires
  • les effets à long terme qui surviennent en raison d’une exposition chronique à la pollution et qui sont donc provoqués par des expositions répétées ou continues tout au long de la vie. Ils surviennent dans des délais de 1 à 10 ans et contribuent au développement ou à l’aggravation de maladies chroniques telles que cancers, pathologies cardiovasculaires et respiratoires, troubles neurologiques…
    L’EQIS 2016 de Santé Publique France a démontré que c’est l’exposition à la pollution quotidienne et dans la durée et donc les effets à long terme qui impactent le plus la santé, les pics de pollution ayant un effet marginal.
    http://www.air-rhonealpes.fr/article/effets-sur-la-sante